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CHELINES Indiana Jones JR (1993-2005)
dit "Junior"

 

Mon meilleur ami...

C'était au retour de la mondiale de Bern (Suisse) que je m'étais fixée de pouvoir, moi aussi, travailler avec des chiens aussi beaux que ceux que j'avais vus là bas. Le hasard a bien fait les choses puisque trois mois après, il me permettait de faire la rencontre de Viceroy qui n'était autre que le fils du gagnant du championnat du monde devant lequel j'avais tant rêvé et qui n'était autre que le père de notre Juju national. Quand on m'a proposé d'acheter son fils, je n'ai pas hésité. Nous sommes allés le chercher en Espagne, quelques semaines après. Au point de rendez vous, nous avons attendu de longues heures, au point d'envisager de revenir sans lui, quand finalement, au moment de repartir, son éleveur est arrivé. Nous avons discuté et avons découvert  le chiot.  Je n'ai pas eu le coup de foudre. Il semblait malingre et avait encore les oreilles baissées. Il était très timide et ne semblait pas bien dans sa peau. Puis, l'envie fut tellement forte que j'ai décidé de tenter. Junior a été un chien très difficile à élever. Il se laissait mourir de faim, était triste et vraiment a été un client très fidèle du vétérinaire. Il traînait un mal être, aucune joie de vivre. C'était décourageant et ses oreilles qui ne se relevaient pas, je crois que j'ai essayé tout ce qui était humainement possible. J'étais frustrée, alors que je me voyais déjà courir les rings et gagner… au lieu de ça, j'avais un chiot que je nourrissais à la cuillère et qui avait les oreilles en berne. Lloyd Cole, qui avait le même âge, regardait son compagnon de jeu, un peu interloqué. Que faisait-il avec son grand bavoir ? Il était bizarre le copain. Pourtant, avec Lloyd Cole, c'était une grande histoire d'amour, les parties qu'ils ont pu faire ensemble… Jusqu'à huit mois, puis après ça s'est gâté, ils grandissaient et devenaient des "hommes" et dans la meute, il y en avait un de trop. Les oreilles de Junior se sont finalement redressées, définitivement, à dix mois. J'ai décidé de le marier à Garance. Là aussi un poème, il ne savait pas. Mon amie Brigitte, m'a aidée à faire une saillie assistée. Deux chiots naîtront… et la belle Nouckia faisait son apparition aux Vallées Engissoises. Je dois dire que je dois beaucoup à ma petite puce car Junior, après l'avoir beaucoup observée, s'est mis à manger tout seul, à jouer, à vivre quoi !!! Junior a toujours eu avec moi une relation privilégiée. C'est mon grand amour. Le "juju maman" comme je l'appelle. Bien qu'ayant horreur des expos, il a une carrière dont je n'ai pas à rougir ; bien sûr, s'il avait aimé courir les rings, j'aurai pris beaucoup de plaisir à le faire mais je l'ai respecté. Junior aime sa tranquillité, n'aime pas le bruit et aime son train-train quotidien. Junior est le chien qui fait régulièrement la une de la presse canine. C'est la mascotte des Vallées Engissoises. Il a toujours été magnifique avec un poil extraordinaire, un superbe chien en fait, à la hauteur de mes espérances ou presque. Maintenant, je préfère son père qui nous a rejoint en l'an 2000, pour son côté « showy » et son « peps ». Mais, rassurez-vous, Junior fait toujours fondre mon coeur et c'est mon fils à moi. Il coule des jours heureux ici aux Vallées Engissoises, vieillit, il est vrai mais comme nous tous, n'a plus autant de poil car il a adopté la coupe retraite, ses oreilles blanchissent et sa robe grisonne mais il va bien... Pour lui, les expos c'est définitivement fini, il est à la retraite. C'est qu'il a plein de travail mine de rien... des bisous à ses maîtresses, tenir le chien du voisin éloigné de sa propriété, jardiner, jouer le cador et faire la cour aux filles. Qu'est ce que vous croyez ? Ça prend du temps... Encore une petite tranche de vie des Vallée Engissoises... Junior a huit ans et demi maintenant et je ne conçois pas la vie sans lui alors je souhaite le garder encore très longtemps auprès de nous...

 

2005 : Il aura été certainement l’une de mes plus belles histoires d’amour, l’un de mes plus beaux combats pour la vie… Junior, « JuJu » pour les intimes, celui que nous appelions "la mascotte des Vallées Engissoises" a rejoint sa fille Nouckia sous le pont de l’arc en ciel, le lundi 10 juillet au matin, à l’âge de 11 ans et demi… Il faisait régulièrement la une des magazines canins sur des photos extraordinaires… Figé pour l’éternité par notre ami Thierry Gauzargues, nous ne le perdrons ainsi jamais de vue… Même si il nous laisse une grande plaie béante, du chagrin plein le cœur… Mais nous lui adressons un dernier clin d’œil et tenons à lui dire que jamais nous ne l’oublierons. Il était mon fils, mon compagnon, mon confident…. La vie me paraîtra différente sans lui… Je n’aurai plus mon câlin du matin dans le cou, je n’aurai plus mes bougonnements typiques qui me rappelaient à l’ordre, je ne verrai plus mon gamin partir dans des tours effrénés du jardin… Junior c’était tout ça. Un rayon de soleil s’est éteint… Mais il n’aurait pas aimé que l’on soit triste pour lui, lui qui était si gai. Alors pour lui, nous serons forts…

Au revoir mon chien, sois heureux et prends soin des nôtres là haut… Tu me manques déjà… 

Ta Nathalie

 

14/04/08 : Vivre sans lui, désormais ...

Se rappeler ses "rires", ses folies et continuer... Trois ans après la blessure est toujours aussi forte, aussi douloureuse... Mon Junior , tu me manques tellement ...

 

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(pedigree sur demande)